Nos actualités inter-nationales

Actus de la semaine

ÉDITO

Le 20 juin est la journée internationale des Réfugié/es. Le HCR de l’ONU parle de plus de 120 millions de personnes « déracinées » dans le monde. Cette journée pose plusieurs questions : celle de l'accueil inconditionnel et digne des personnes qui demandent protection (la moitié ne sont pas en centre d’accueil en France) ; celle de l'honnêteté dans la reconnaissance du statut de réfugié/e (plus de la moitié ne l’ont pas - OFPRA + CNDA = 44,5%) ; et celle de l’inadaptation des concepts et des termes, car le cloisonnement entre demandeur/ses d'asile, réfugié/es et migrant/es, est un mensonge :  la séparation entre l’économie et la politique n'est qu’intellectuelle, dans la réalité ces instances sont interdépendantes, seules existent des politiques économiques dans lesquelles interagissent des idéologies plus ou moins ouvertes ou fermées, et un environnement toujours plus impacté par la bascule climatique. C'est pourquoi nous parlons plutôt de personnes exilées. Ne faudrait-il pas, alors, faire des deux journées internationales, (Migrant/e le 18 décembre, et Réfugié/e le 20 juin, deux moments particuliers pour exiger la Justice à travers l’accueil dans la dignité, mais aussi en mettant en place une instance contraignante pour arrêter et juger les responsables des injustices qui poussent des personnes à fuir ? Nous n’y sommes pas encore, mais on le voit, le défi fondamental est un tout autre ordre du monde qui passe par des sociétés ouvertes, égalitaires et justes ; c’est l’un des enjeux des prochaines élections.

Communiqué : La justice met un premier coup d’arrêt à l’opération Wuambushu

 La juge des référés du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, a mis un coup d’arrêt à l’opération Wuambushu. Douchant les ardeurs préfectorales et ministérielles, la décision constate que ces démolitions constituent une « voie de fait », autrement dit « une exécution forcée, dans des conditions irrégulières, d’une décision portant atteinte au droit de propriété ».

Lutter contre les amalgames et la désinformation visant les personnes étrangères

La Cimade vient de publier un document visant à rétablir la vérité sur le vécu des personnes exilées. Ce document est divisé en six parties reprenant les clichés les plus fréquemment entendus.

Les « ripoux » de la Paf de Montgenèvre (CQFD n°190 - septembre 2020)

Dans les Hautes-Alpes, deux agents de la police aux frontières (Paf) ont été condamnés cet été par le tribunal de Gap. L’un avait frappé un adolescent malien, l’autre s’était mis dans la poche les 90 € d’une amende réglée en liquide par un automobiliste italien. Mais le problème est plus vaste : ces dernières années, de nombreux migrants passés par la frontière alpine de Montgenèvre ont raconté y avoir été rackettés par des policiers.

Appel contre le harcèlement judiciaire à l’encontre de Cédric Herrou

Le 22 mai 2020, l’avocat général du Parquet de Lyon a formé un pourvoi en cassation contre la relaxe de M. Cédric Herrou. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture, vous prie d’intervenir auprès des représentant.e.s du gouvernement français.

LES EGM APPELLENT À LA RÉGULARISATION DE TOUTES LES PERSONNES SANS-PAPIERS

La « marche des solidarités » avec près de 200 organisations, appelle à Paris, le samedi 30 mai, à une manifestation, notamment pour la régularisation des « sans-papiers », la fermeture des centres de rétention et un hébergement pour tout le monde.

Le collectif des Etats Généraux des Migrations à Marseille participe à l'initiative en lançant une large consultation « pour définir plus précisément cette régularisation, tout en respectant nos différences ». Le texte sera bientôt sur le site. Chacun.e pourra donner son avis et l'adresser, jusqu'au 14 juin, à l'adresse egmigrations.marseille@gmail.com. Un rendu sera envoyé et nous verrons alors quoi en faire.