Nos actualités inter-nationales
Actus de la semaine
15-11-2024
ÉDITO
Mercredi prochain, c’est la journée internationale des droits de l’Enfant ; le 20 novembre 1989 est, en effet, l’anniversaire de l’adoption, par l’assemblée des Nations Unies, de la Convention sur les Droits de l’Enfant ; la Déclaration des Droits de l’Enfant, elle, date de 1959. Elles ont donc respectivement 35 et 65 ans… et on en voit le niveau d’application sachant que la France l’a ratifiée en 1990. Certes, en 2017, le Président Macron nouvellement élu avait déclaré qu’il ne voulait plus « avoir des femmes et des hommes dans les rues ». On en connaît le résultat : « les personnes sans domicile » étaient autour de 330.000 en 2022 : 2,3 fois plus qu’en 2017. Quant aux seuls enfants dormant à la rue, le dernier baromètre FAS-Unicef en a recensé 2043 (dont 467 de moins de trois ans) dans la nuit du 19 août 2024, soit 27% de plus qu’en 2022, année de l’engagement gouvernemental « Zéro enfant à la rue ». De plus, n’y sont pas inclus les mineurs non-accompagnés (MNA). Or, un inventaire organisé le 20 mars 2024 dans la France métropolitaine entière par la Coordination nationale des jeunes exilés en danger, évaluait leur nombre à 3800, dont 1067 au moins hors de tout abri (Source : revue du Gisti Plein Droit n°142). Nous rappelons qu’au titre de cette convention, un enfant n’est pas étranger, il est un enfant, point barre. Nous aborderons la semaine prochaine, le danger des médias-mensonges en politique… nous en avons ici déjà un aperçu.
La juge des référés du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, a mis un coup d’arrêt à l’opération Wuambushu. Douchant les ardeurs préfectorales et ministérielles, la décision constate que ces démolitions constituent une « voie de fait », autrement dit « une exécution forcée, dans des conditions irrégulières, d’une décision portant atteinte au droit de propriété ».
La Cimade vient de publier un document visant à rétablir la vérité sur le vécu des personnes exilées. Ce document est divisé en six parties reprenant les clichés les plus fréquemment entendus.
Dans les Hautes-Alpes, deux agents de la police aux frontières (Paf) ont été condamnés cet été par le tribunal de Gap. L’un avait frappé un adolescent malien, l’autre s’était mis dans la poche les 90 € d’une amende réglée en liquide par un automobiliste italien. Mais le problème est plus vaste : ces dernières années, de nombreux migrants passés par la frontière alpine de Montgenèvre ont raconté y avoir été rackettés par des policiers.
Le 22 mai 2020, l’avocat général du Parquet de Lyon a formé un pourvoi en cassation contre la relaxe de M. Cédric Herrou. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture, vous prie d’intervenir auprès des représentant.e.s du gouvernement français.
La « marche des solidarités » avec près de 200 organisations, appelle à Paris, le samedi 30 mai, à une manifestation, notamment pour la régularisation des « sans-papiers », la fermeture des centres de rétention et un hébergement pour tout le monde.
Le collectif des Etats Généraux des Migrations à Marseille participe à l'initiative en lançant une large consultation « pour définir plus précisément cette régularisation, tout en respectant nos différences ». Le texte sera bientôt sur le site. Chacun.e pourra donner son avis et l'adresser, jusqu'au 14 juin, à l'adresse egmigrations.marseille@gmail.com. Un rendu sera envoyé et nous verrons alors quoi en faire.