Actus de la semaine

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29-11-2024

ÉDITO Voilà un siècle exactement, le 21 novembre 1924, 2100 travailleur/ses dont 1600 femmes, employé/es dans la mise en boite des sardines à Douarnenez, se mettent en grève en raison de l’inhumanité de leurs conditions de travail : les femmes pouvaient commencer dans cet enfer dès l'âge (illégal) de 11 ou 12 ans ; il leur arrivait de travailler jusqu'à 18h par jour quand une pèche importante arrivait, car il n’y avait, alors, pas de frigo. Elles s'épuisaient dans la chaleur graisseuse, l'humidité, l'odeur nauséabonde des vicaires des poissons. Elles étaient payées au mille de sardines. Certaines mourraient à 35 ans. Il faut dire que lorsque l’esclavage a été aboli en 1848, les esclavagistes de Nantes ont investi dans le secteur ; une sorte de nouvel esclavagisme. Et puis, en 1902 le poisson manque, les sertisseuses mécaniques apparaissent, la concurrence espagnole oblige à baisser les coûts et par là à augmenter la pression sur les travailleur/ses. En 1919, la loi des 8 heures est votée, mais pas appliquée ; l’heure est payées alors 80 ctm. Mais cette première grève massive, entraîne un élan national de solidarité et, au bout de 6 semaines, les patrons cèdent sur toutes les revendications. Cette première grève massive des femmes et des hommes qui les ont soutenu, donnera le courage à bien d'autres. Le capitalisme néolibéral des années 1980 a divisé les grandes entreprises en petites unités et instauré la sous-traitance en cascade pour éviter les grandes mobilisations. Les sans-papier/es ont remplacé les « Penn sardines » comme on les appelait. Sans elles et eux, l’économie française, notamment, ne tournerait pas. A quand une nouvelle méga-grève pour en finir avec l’esclavagisme, fut-il moderne ?

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