Actus de la semaine
22-06-2024ÉDITO Le 20 juin est la journée internationale des Réfugié/es. Le HCR de l’ONU parle de plus de 120 millions de personnes « déracinées » dans le monde. Cette journée pose plusieurs questions : celle de l'accueil inconditionnel et digne des personnes qui demandent protection (la moitié ne sont pas en centre d’accueil en France) ; celle de l'honnêteté dans la reconnaissance du statut de réfugié/e (plus de la moitié ne l’ont pas - OFPRA + CNDA = 44,5%) ; et celle de l’inadaptation des concepts et des termes, car le cloisonnement entre demandeur/ses d'asile, réfugié/es et migrant/es, est un mensonge : la séparation entre l’économie et la politique n'est qu’intellectuelle, dans la réalité ces instances sont interdépendantes, seules existent des politiques économiques dans lesquelles interagissent des idéologies plus ou moins ouvertes ou fermées, et un environnement toujours plus impacté par la bascule climatique. C'est pourquoi nous parlons plutôt de personnes exilées. Ne faudrait-il pas, alors, faire des deux journées internationales, (Migrant/e le 18 décembre, et Réfugié/e le 20 juin, deux moments particuliers pour exiger la Justice à travers l’accueil dans la dignité, mais aussi en mettant en place une instance contraignante pour arrêter et juger les responsables des injustices qui poussent des personnes à fuir ? Nous n’y sommes pas encore, mais on le voit, le défi fondamental est un tout autre ordre du monde qui passe par des sociétés ouvertes, égalitaires et justes ; c’est l’un des enjeux des prochaines élections.
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