Communiqué : Le Collectif St-Just appelle à un rassemblement de soutien

Communiqué : Le Collectif St-Just appelle à un rassemblement de soutien

16-10-2019

Le Collectif 59 St-Just appelle à un rassemblement de soutien jeudi 17 Octobre devant le Tribunal d’Instance de Marseille à 14h. 174 mineurs non accompagnés trouvent aujourd’hui refuge à Saint-Just. Ils attendent une inespérée mise à l’abri, parfois plus de 4 mois après leur premier passage à l’ADDAP 13.

Ce Jeudi 17 Octobre à 14h au Tribunal d’Instance de Marseille se tiendra la cinquième et dernière audience du procès d’expulsion du bâtiment squatté du 59 avenue de Saint-Just. Ce sont les quelques 174 mineurs non-accompagnés qui y seront jugés, puisque leur audience a été séparée de celle des familles vivant à leur côté dans la maison le 11 Juillet dernier.
Les familles du squat ont obtenu un délai jusqu’en Janvier 2020 sans application de la trêve hivernale. L’audience de demain accordera-t-elle un délai supplémentaire aux mineurs non accompagnés ? Contraindra-t-elle le Conseil Départemental et ses services à enfin respecter les obligations qui sont les leurs dans les plus brefs délais ?
174 mineurs non accompagnés trouvent donc aujourd’hui refuge à Saint-Just. Ils attendent une inespérée mise à l’abri, parfois plus de 4 mois après leur premier passage à l’ADDAP 13.

36 mineurs ont un placement ordonné par un juge des enfants et sont toujours considérés officiellement comme à la rue.
De nombreuses manifestations des jeunes ont émaillé les derniers mois, devant l'inspection Académique, le Conseil Départemental ou encore l'Addap13. Cela a aboutit à une rencontre avec les directeurs de service de l'Addap13, qui encore une fois, sont arrivés sans solution. L'association Sara Logisol, en charge de l'évaluation sociale des familles, est venue ce jour pour commencer un recensement des familles.
Un feuilleton juridique sur l'accueil des jeunes à St Just nous a tenu en haleine. Une décision en appel du Tribunal Administratif, a mis en échec une première décision de ce même tribunal, confirmée par le Conseil d'Etat, qui permettait au Conseil Départemental de ne plus payer d'astreinte, ne reconnaissant pas le critère d'urgence pour non prise en charge. Le tribunal a confirmé qu'être accueilli au squat, n'enlevait pas à l'Aide Social à l'Enfance (ASE) l'obligation de protéger les Minots.

Si les conditions d'accueil se sont dégradées, nous le martelons, St Just sera toujours un meilleur lieu que la rue. Et la seule façon de nous aider est d'offrir aux personnes qui sont présentes les solutions auxquelles ils ont droit: une Maison d'enfants à caractère sociale (MECS) pour les Mineurs, un hébergement en Centre d'Accueil pour Demandeur d'Asile (CADA) pour les familles.
10 mois d’occupation et de lutte contre des pouvoirs publics méprisant tout respect des lois et toutes considérations de la dignité humaine nous ont épuisé.e.s. Au squat Saint-Just, voilà des mois qu’il n’y a plus d’eau chaude et qu’on ne mange pas toujours un repas complet, et surtout, voilà des semaines que la maison est pleine ! Plus de 320 habitant.e.s. Et chaque jour de nouvelles personnes arrivent, signe que le combat n’est pas fini et que les manques sur le territoire sont énormes.
Malgré cela et malgré la séparation des audiences, la maison est unie et réclame encore et toujours une prise en charge immédiate pour tous les MNA, enfants, minots, adolescents, bébés, seuls ou en famille, à Saint-Just, dans les autres squats ou à la rue.

Pour le respect du droit inconditionnel au logement, pour le respect du droit des réfugiés, pour le respect du droit des enfants, rejoignez-nous ce jeudi à 14h !
Non aux expulsions ! Vive la solidarité !