Le Collectif MIE 13 appelle au rassemblement le vendredi 11 janvier à 10h devant le Conseil Départemental, aux côtés des résidents du 59 St Just, pour rappeler aux services de l’Etat leurs obligationslégales.
Une lettre ouverte concernant la situation des jeunes et des familles du 59 Saint Just é été envoyé à la presse.
Des organisations issues du collectif MIE 13 et tout un réseau de solidaires, face à l’inertie des pouvoirs publics, ont été contraints d’ouvrir le 18 décembre un bâtiment vide au 59 avenue de St Just pour mettre à l’abri des mineur.es isolé.es et des familles de demandeurs d’asile laissé.es à la rue.
Nous organisons cet hébergement alternatif non pour pallier durablement les carences du Conseil Départemental et de l’Office d’Immigration et d’Intégration (OFII), mais pour alerter une fois de plus sur leur volonté politique de surseoir à leurs obligations de protection de l’enfance et d’hébergement des demandeurs d’asile. En effet le CD reconnaît aujourd’hui avoir les moyens financiers d’accueillir dignement les jeunes, mais prétend qu’il s’agit de « politique migratoire » et que c’est donc à l’Etat de prendre la situation en charge.
Nous rappelons que cette position est contraire à toutes les lois de Protection de l’Enfance, dont le CD est responsable, et qu’elle méprise toutes les décisions de justice qui le rappellent.
Nous regrettons que seul.es les mineur.es et familles que nous côtoyons soient mis.es à l’abri à la suite de chacune de nos actions, et que les autres, encore plus isolé.es, continuent à errer sans aucune protection. Le Conseil Départemental et l’OFII savent exactement et mieux que nous quels sont ceux qui ne bénéficient pas d’un hébergement, et qui ne devraient pas avoir à compter sur les solidaires.
Nous nous associons aux organisations qui accompagnent ces familles vers l’accès à leurs droits, comme celles qui composent le Réseau Hospitalité. Le CD et toutes les institutions concernées (OFII, Préfecture) doivent mettre en place conjointement une procédure permettant à ces enfants de continuer à vivre dans leur famille dans des conditions décentes, puisque ces familles ont toutes droit à un hébergement en tant que demandeurs d’asile.
Aujourd’hui 9 janvier 2019, 204 personnes (41 familles en demande d’asile, 122 enfants de 5 jours à 17 ans dont 2 handicapé.es et 57 mineurs isolés dont 4 avec OPP, 5 femmes enceintes de plus de 8 mois) séjournent dans le bâtiment dans lequel le Diocèse a décidé de remettre l’électricité et le chauffage, (et 3 bébés sont né.es depuis le début de l’occupation !). Nous remercions le Diocèse pour son engagement, alors qu’il appartient au CD et à l’OFII de supporter la charge que représente cette occupation.
Nous luttons pour que le CD et les services de l’Etat remplissent leurs obligations légales, et pour cela qu’ils s’engagent sur :