Nos actualités inter-nationales

Actus de la semaine
30-05-2025
ÉDITO
Nous prônons l’hospitalité, l’accueil de l’autre venu d’ailleurs et que nous reconnaissons comme égal/e. Le « chez moi » devient alors un « chez nous » sous le signe du respect et du partage. Mais si l’accueilli prétend en faire son « chez moi » exclusif en soumettant ou chassant l’accueillant, alors c’est du colonialisme, banni par l’ONU (résolution 1514 de 1960 et 2371 de 2024). Le comportement actuel de l’État juif (il se définit ainsi dans sa loi du 19.07.2018) à Gaza, tout particulièrement, meurtrit notre humanité commune, en se livrant aux trois crimes majeurs, de guerre, contre l’humanité et de génocide, définis et condamnés en 1945. Tous les conflits commettent des horreurs, mais celui-ci les cumule à un niveau rarement atteint : destruction totale des lieux de vie, des infrastructures, des hôpitaux, des écoles ; bombardement quotidien de la population civile, assassinat ciblé de journalistes, de médecins… Ces abominations sont cautionnées par les dirigeants des pays les plus riches par leur silence, voire des livraisons d’armement. Face à ce désastre total, brandir l’antisémitisme comme paravent de l’inhumanité, est une injure à notre humanité. Il n’a jamais été aussi urgent de soutenir qu’une seule humanité vit sur notre planète unique, menacée par la folie de quelques-uns et le silence de beaucoup ; et que notre avenir est l’hospitalité qui rime avec la paix, le partage, la justice, le respect mutuel des personnes et de la nature… toutes ces valeurs que l’on assassine sur ce petit morceau de terre en lambeau, symbole d’une terre en grave péril et qui supplie une alternative.

La juge des référés du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, a mis un coup d’arrêt à l’opération Wuambushu. Douchant les ardeurs préfectorales et ministérielles, la décision constate que ces démolitions constituent une « voie de fait », autrement dit « une exécution forcée, dans des conditions irrégulières, d’une décision portant atteinte au droit de propriété ».

La Cimade vient de publier un document visant à rétablir la vérité sur le vécu des personnes exilées. Ce document est divisé en six parties reprenant les clichés les plus fréquemment entendus.

Dans les Hautes-Alpes, deux agents de la police aux frontières (Paf) ont été condamnés cet été par le tribunal de Gap. L’un avait frappé un adolescent malien, l’autre s’était mis dans la poche les 90 € d’une amende réglée en liquide par un automobiliste italien. Mais le problème est plus vaste : ces dernières années, de nombreux migrants passés par la frontière alpine de Montgenèvre ont raconté y avoir été rackettés par des policiers.

Le 22 mai 2020, l’avocat général du Parquet de Lyon a formé un pourvoi en cassation contre la relaxe de M. Cédric Herrou. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture, vous prie d’intervenir auprès des représentant.e.s du gouvernement français.

La « marche des solidarités » avec près de 200 organisations, appelle à Paris, le samedi 30 mai, à une manifestation, notamment pour la régularisation des « sans-papiers », la fermeture des centres de rétention et un hébergement pour tout le monde.
Le collectif des Etats Généraux des Migrations à Marseille participe à l'initiative en lançant une large consultation « pour définir plus précisément cette régularisation, tout en respectant nos différences ». Le texte sera bientôt sur le site. Chacun.e pourra donner son avis et l'adresser, jusqu'au 14 juin, à l'adresse egmigrations.marseille@gmail.com. Un rendu sera envoyé et nous verrons alors quoi en faire.